token= Les sentiers de la cote de Deuil
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Passé agricole Edité le 17/07/2023 22:48 par LUIS FERREIRA

La cerise de Montmorency ou la poire de Groslay en sont les plus glorieux ambassadeurs. Une exposition présentée au musée d'histoire locale Michel-Bourlet, à Deuil-la-Barre, retrace l'histoire et le rôle de l'arboriculture fruitière dans la vallée de Montmorency, du XVII e siècle à nos jours. « Cela existe depuis l'époque romaine, mais la culture a connu un grand développement à partir du XVII e siècle, explique Alain Chabanel, président de l'Association pour l'histoire et le patrimoine de Deuil.

Plusieurs conditions étaient réunies, notamment la recherche de la diversification alimentaire. » L'engouement des élites provoque alors la multiplication des jardins potagers fruitiers. « C'était un marqueur social », souffle Alain Chabanel.
La tendance va ensuite se répandre dans l'ensemble de la population. Cinq grands foyers arboricoles sont alors construits dans un rayon de 30 km de Paris. Le plus important d'entre eux se situe dans la vallée de Montmorency, qui réunit des conditions naturelles favorables comme le climat, la nature des sols (non « pollués » par les exploitations céréalières), la proximité de la forêt.

Des jardins fruitiers à foison
De nombreuses maisons de villégiature accueillent alors des jardins fruitiers, où les propriétaires cherchent à multiplier les espèces. Des personnages illustres les utilisent comme des laboratoires, à l'image de Robert Arnaud d'Andilly (1589-1674), conseiller d'État et proche de Marie de Médicis, qui faisait pousser plus de 300 espèces de poires dans son jardin.

Une pratique et un quotidien présentés dans l'exposition, à travers des panneaux et des objets prêtés notamment par le conservatoire du patrimoine de Groslay.

Des produits expédiés en Angleterre et en Allemagne
La culture se développe et les produits sont venus à Paris, mais aussi sur les marchés de Saint-Denis (Seine-Saint-Denis) ou de Pontoise. Plus tard, certains sont même expédiés à l'étranger - en Angleterre ou en Allemagne, notamment - après le développement du chemin de fer. En 1778, on affirme que les producteurs de la vallée apportaient entre 7 000 et 8 000 paniers de fruits par jour, à Paris.

Un âge d'or aujourd'hui révolu. En effet, l'arboriculture a en effet quasiment disparu, en raison notamment de l'urbanisation. Mais son héritage demeure à travers le nom de certains quartiers encore existants, comme Poirier-Baron, à Sannois, ou Gros-Noyer, à Saint-Prix.





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