token= Les sentiers de la cote de Deuil
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Origine de noms de sentiers Edité le 03/07/2023 23:17 par LUIS FERREIRA


COQUINS: sentier des...
Dérivé de COQ, avec une nuance péjorative, ou encore de COQUILLE, coquillart, ce nom issu du moyen-âge peut designer soit des fripons, ces vagabonds qui se faisaient passer pour pèlerins et ransonnaient, soit les porteurs de coquilles eux mêmes, les pèlerins de Saint-Jacques de Compostelle. On peut encore penser aux routiers qui, pendant les conflits de la guerre de cent ans, déguisés en pèlerins, venaient piller les villages et attaquer les églises. La puissance du mot a été atténuée dans nos expressions récentes et le petit coquin d'écolier actuel est devenu un terme plus affectueux.
Y eu t'il des bandes de coquins à Deuil au moyen-âge ? Ce n'est guère impossible tant les combats, pillages, ravages furent nombreux dans notre région a celte époque, notamment lorsqu'il s'agissait de faire le siège de Montmorency et que Deuil servait alors de camp de base

CRISSETS : sentier des..
Du nom du fief de Crisset possédé au moyen-âge par les descendants de Lancelot Turpin de Crisset qui, en 1398, épousa Denise de Montmorency, fille du Connétable, laquelle lui apporta en dote noltamment une partie de Deuil, Turpin de Crisset était descendant des Turpin de Crissay (Crissey. Crisset. Crissé. selon les textes), possesseurs des terres de Crissay-sur-Manse en Touraine. Anjou.
Le fief de Crisset, à Deuil, était situé rue Anatole France actuelle.
Les derniers Crisset quittèrent Deuil en 1558. Le nom a perduré. Voir l'histoire de cette noble famille au Musée de la Chevrette

SABLONNIèRE : sentier de la... lieu-dit... résidence de la....
Nom provenant de la présence d'une carrière de sable sur la côte, à laquelle les habitants avaient accès dès le moyen-âge.

TRANCHEBISE : sentier... rue...
Au XII siècle est le nom d'un vassal de l'Abbaye de Saint-Denis. On retrouve ce même nom de famille à Villiers-le-Bel pour un paysan du XIIème siècle, dans l'Aveu et Dénombrement de Mathieu. le-Bel daté de 1125.

TROUSSEVACHE : sentier...
En vieux français, TROUSSER signifie « replier, relever, expédier ». Troussé a le sens de : « fait »
"exécuté », ou encore de « tourné »-« bâti », en parlant d'une personne, d'un animal « bien troussé », bien bâti. S'employait aussi par exemple dans l'expression : « un compliment bien troussé », bien tourné...
Un « Trousse-queue » est le nom du lien de cuir que l'on met à la queue du cheval.
Etre « en trousse » signifiait « être en croupe »
Quel rapport maintenant avec la vache (ou les) ? Deuil n'a jamais été région d'élevage, et le nombre de vaches a toujours été plus que réduit. A preuve, celte étude du cheptel deuillois réalisée en 1866 : race chevaline : 267 - race asine: 54 - race bovine: 21 - race ovine: 25 - race porcine: 6 - race caprine: 13 - et 10 ruches...
Et quel rapport dans l'association de ces deux noms ? Vache bien bâtie ? Vache bien nettoyée, proprette ?
La réalité semble toute autre. Il existe en France, dans le Limousin, le plateau de « Millevaches ». Or, pour qui le connaît, on y cherche les troupeaux, fort peu nombreux étant donné la pauvreté du pays! « Vache » est ici la déformation par la prononciation du mot « batz » signifiant « source » en celtique. Millevaches est le nom provenant de ces milliers de sources qui émaillent ce plateau granitique donnant naissance notamment à la Vienne, à la Vézère, à la Corrèze...
Il est plus que probable que la même transformation ait eu lieu ici, si l'on se souvient du nombre de
mares, sources, rus qui y existaient au moyen-âge. Troussevache à du désigner une belle source de
la côte.

Source : M. Bourlet



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